Valérie Trierweiler, le 6 mai, à Tulle. Crédits photo : FRED DUFOUR/AFP. Fonte: LE FIGARO
PORTRAIT - La journaliste politique, compagne du président élu François Hollande, hésite entre une posture à la Bernadette Chirac et à la Danielle Mitterrand. Portrait d'une fausse discrète.
«Je ne cherche pas la notoriété», affirmait encore jeudi Valérie Trierweiler,
qui aura désormais du mal à y échapper. Quel sera le style de la
nouvelle première dame? Celle qui répétait «ne pas savoir ce qui va se
passer dimanche» a quand même songé à la question. Dans un entretien à Elle,
la journaliste de 47 ans a confié récemment hésiter entre une posture à
la Bernadette Chirac et à la Danielle Mitterrand, soit entre «le
dévouement et l'engagement». Quant à Carla Bruni, «comme première dame,
elle a fait comme elle a pu. C'est quelque chose d'assez compliqué», lui
accorde Valérie Trierweiler, qui estime néanmoins que «première dame,
c'est un second rôle».
En tout cas, elle a pris quelques
résolutions: «Je continuerai à travailler. Tout simplement parce que
j'ai besoin de gagner ma vie. J'élève mes trois enfants et je ne suis
pas rentière, déclare-t-elle en avril à Libération. Je ne veux pas vivre aux frais de l'État.»
Un
principe qui ne surprend guère au regard de son parcours. La jeune et
ambitieuse angevine d'origine modeste débarque à Paris à 20 ans. Munie
de son DESS en sciences politiques, elle est recrutée en 1988 par
l'hebdomadaire Profession politique. Deux ans plus tard, la journaliste jugée brillante et sympathique par ses confrères est débauchée par Paris Match,
où elle rencontre le secrétaire de rédaction Denis Trierweiler, qu'elle
épouse quelques années plus tard en deuxième noces et dont elle a trois
fils.
Alors qu'elle suit pour le magazine le Parti socialiste,
elle se lie d'amitié avec François Hollande. Ce serait à l'été 2005 que
la relation entre l'homme politique et la journaliste aurait pris un
tour «sentimental», raconte Serge Raffy dans sa biographie Hollande secret. À l'époque, le député de Corrèze est encore officiellement avec Ségolène Royal. L'idylle ne passe pas inaperçue à Paris Match
et oblige à quelques réajustements au sein de la rédaction: fin 2005,
Alain Genestar, alors directeur de l'hebdomadaire, demande à Valérie
Trierweiler d'arrêter de suivre le PS pour se consacrer à l'UMP. En
2007, elle change complètement de service et passe aux pages culture.
Mais sa rubrique de cœur lui manque et elle rejoint par ailleurs la même
année Direct 8, où elle anime une fois par semaine avec Mikaël Guedj Politiquement parlant.
«Une spectatrice engagée»
Pour
Valérie Trierweiler, dont la relation avec François Hollande est
officialisée en 2010, la question du conflit d'intérêts se pose
véritablement à partir d'avril 2011, lorsque le député de Corrèze
annonce sa candidature à la primaire. Elle lance tout de même sur Direct
8 une nouvelle émission politique, 2012, portraits de campagne, qu'elle troque rapidement pour une autre consacrée à des portraits d'artistes, Itinéraires.
D'ailleurs, Nicolas Sarkozy ne se prive pas en avril de la prendre à
partie: «Est-ce moi qui travaille dans le groupe de monsieur Bolloré?»
lance-t-il sur RTL.
Son rôle dans la campagne? «Spectatrice engagée», répond-elle en avril dans Libération.
Valérie Trierweiler opère certes initialement en coulisses, donnant des
conseils de communication ou défendant l'image de son partenaire dans
les médias. Mais, très vite, elle se fait plus visible. Assise au
premier rang des meetings, elle participe à de nombreux déplacements de
François Hollande, dont celui à Montauban pour les obsèques des
militaires assassinés.
Projetée au cœur de la campagne, Valérie
Trierweiler ne vit pas toujours bien sa nouvelle exposition. «Quel choc
de se découvrir à la une de son propre journal. Colère de découvrir
l'utilisation de photos sans mon accord, ni même être prévenue»,
tweete-t-elle en mars 2011 en découvrant une photo de son couple en
couverture de Paris Match. Dernière épreuve en date, les moqueries du député UMP Lionnel Luca, qui l'a traitée de «rottweiler».
Discrète,
celle qu'on rend responsable du nouvel équilibre et de la silhouette
amincie de François Hollande n'a pas pour autant la réputation d'une
femme effacée. «Très punchy, très franche, elle n'hésite pas à rentrer
dans le lard des hommes politiques», dit un journaliste, qui se rappelle
aussi l'avoir vue gifler un confrère s'étant permis une remarque
sexiste. «Intelligente», «réglo», «une fille forte qui sait résister aux
coups durs». On n'est pas en reste d'éloges dans les milieux
politiques, de droite comme de gauche. Confrères et politiques
soulignent son «élégance», sa «beauté», son «allure toujours
impeccable», sa «bonne camaraderie», mais quelques consœurs épinglent
volontiers une femme «un peu trop sûre de son charme». «Avec elle, on se
marre bien, réplique Mikaël Guedj, qui a travaillé quatre saisons avec
elle sur Direct 8. C'est aussi quelqu'un qui sait rire et peut être très
chaleureuse.»
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Conhecia o mundo da política por o comentar como jornalista, desde que
se tornou na companheira de François Hollande passou a ser ela a
notícia. Aos 47 anos, a jornalista Valérie Trierweiler é a nova primeira
dama de França.
Estilo clássico, cabelo
castanho, aos 47 anos, Valérie Trierweiler sente-se pouco à vontade
quando se torna no centro das atenções. E se garante nunca ter pensado
em ter uma relação pessoal com François Hollande quando o conheceu, há
23 anos, Valérie diz-se ainda confusa com a sua nova função. "Não
encontrei nenhuma escola para primeira dama", explicava em janeiro ao
Canal +.
Companheira de uma presidente que se reivindica "normal", a jornalista garante que não irá abandonar a profissão quando se mudar para o Eliseu. "Ser independente financeiramente é fundamental para mim", confessou já várias vezes.
Nascida numa família humilde, a filha de um pai inválido e de uma mãe que trabalhava na bilheteira de uma pista de patinagem de Angers, Valérie tem cinco irmãos e irmãs.
Desconhecida do público, durante 30 anos esta mulher formada em Ciência Política na Sorbonne escreveu sobre política no semanário Paris Match.Foi aí que conheceu o primeiro marido, Denis Trierweiler, cujo apelido manteve depois do divórcio.
A fama chegou em 2010 quando, numa entrevista à revista Gala, François Hollande, garante: "Valérie é a mulher da minha vida".
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Companheira de uma presidente que se reivindica "normal", a jornalista garante que não irá abandonar a profissão quando se mudar para o Eliseu. "Ser independente financeiramente é fundamental para mim", confessou já várias vezes.
Nascida numa família humilde, a filha de um pai inválido e de uma mãe que trabalhava na bilheteira de uma pista de patinagem de Angers, Valérie tem cinco irmãos e irmãs.
Desconhecida do público, durante 30 anos esta mulher formada em Ciência Política na Sorbonne escreveu sobre política no semanário Paris Match.Foi aí que conheceu o primeiro marido, Denis Trierweiler, cujo apelido manteve depois do divórcio.
A fama chegou em 2010 quando, numa entrevista à revista Gala, François Hollande, garante: "Valérie é a mulher da minha vida".
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